Le rapport à l’ennui des parents dans la société d’aujourd’hui n’est pas le même qu’il y une trentaine d’années. En consultation, les psychologues entendent très souvent des parents se plaindre ou dire combien voir leur enfant « ne rien faire » les agace. Ils s’inquiètent également que les temps de vide soient propices aux bêtises… Les enfants se retrouvent avec des agendas de ministres dans lesquels chaque minute est rentabilisée (apprentissages scolaires, activités dirigées…).
Les enfants, peu habitués à être confrontés au vide, aux temps de rien se retrouvent en difficulté quand ils y sont malgré tout confrontés. La capacité à être seul n’étant pas acquise, ils sont pris dans une logique de consommation.  

Par le passé, les parents ne craignaient pas de renvoyer les enfants à eux-mêmes, de les laisser se débrouiller lorsque ces derniers manifestaient de l’ennui.
Dans ces interstices, ils voguaient d’une idée à une autre et au fil du temps, construisaient quelque chose, des explorations, des jeux, de nouvelles idées… et c’est sur base de ces temps que se crée toute une série de connaissances.
Ce sont les découvertes, faites par eux-mêmes, ce savoir acquis personnellement, qui donnent le goût des apprentissages.